1) Collège Pasteur .

 :

travail systématique dans toutes les classes sur le harcèlement, sous forme d’interventions menées par un Conseiller Principal d’Education + un Professeur Principal.

• en 6ème et 5ème :
* brain storming autour du mot « Harcèlement », avec objectif de faire sortir les 3 types de harcèlement : moral, physique et cyber harcèlement.
* passage de l’une des vidéos du site gouvernemental avec objectif de distinguer les profils de harceleur, harcelé, témoin.
* recherche de pistes pour en sortir
• en 4ème et 3ème :
* chaque élève écrit 3 mots sur le harcèlement avec objectif de connaître ce que les élèves en disent : liste des mots au tableau
* passage de la vidéo sur la rumeur
• Bilan provisoire : certains élèves touchés pleurent au moment des projections ; côté positif, plusieurs viennent ensuite voir la CPE qui doit « trier » entre des histoires ordinaires et des choses plus graves.
Beaucoup de cas relèvent de la moquerie et peuvent alors être réglés parce qu’ils ont été verbalisés. Mais cela engendre tout de même deux problèmes : d’une part la CPE est « débordée » par ces demandes, d’autre part, il apparaît qu’elle n’est pas formée face à certains cas qui demanderaient des compétences autres.
• La suite de l’action devrait consister à travailler plus spécifiquement sur le cyber harcèlement généré par les téléphones portables (SMS surtout) et les réseaux sociaux
• Quelques enseignants ont répondu au questionnaire que nous avions établi la dernière fois : il en ressort de la part des enseignants un sentiment de culpabilité dans la mesure où certains reconnaissent être eux-mêmes parfois des harceleurs via les violences verbales à destination des élèves ! Ils sont demandeurs d’indicateurs leur permettant de repérer les phénomènes de harcèlement.

2) Collège de Cluny :

formation, par des intervenants de l’Office Centrale de Coopération à l’Ecole (OCCE) de 20 élèves médiateurs de 6ème, et de 7 adultes (professeurs, CPE), formation qui a été filmée pour pouvoir être utilisée à l’interne. Ces élèves ont commencé leurs médiations (uniquement entre élèves de 6ème) : ils sont sollicités par les élèves en conflit sur des « petits conflits ». Une fiche de médiation est rédigée après chaque médiation.

3) Lycée Lamartine :

le questionnaire que nous avions établi la dernière fois a été donné à remplir à une vingtaine de professeurs, qui ont dit ensuite qu’ils étaient très intéressés. Ils reconnaissent généralement avoir du mal à repérer les situations de harcèlement dans leurs classes. Ils sont demandeurs :
• de formation destinée à leur apprendre à « voir l’invisible » dans la classe,
• de temps de concertation
Ils souhaitent pouvoir informer les élèves sur ces problématiques lors des Heures de Vie de Classe ou dans le cadre de l’Education Civique Juridique et Sociale, et traiter les informations au cas par cas.
Après ce tour de table incomplet, quelques uns d’entre nous, qui avaient pu participer à la journée de formation DAFOP à laquelle est intervenu Eric Debarbieux nous en ont fait un bref compte rendu. Il en est ressorti la nécessité de travailler sur le « collectif témoin » des harcèlements.
Plusieurs d’entre nous qui étaient candidat(e)s à cette journée et n’ont pas été retenu(e)s, l’ont vivement regretté... et se sont étonné(e)s de ne pas avoir même été prévenu(e)s.
Puis nous avons visionné deux extraits de DVD :
• les trois saynètes réalisées l’an dernier par des élèves du lycée Lamartine autour de l’élève harcelé, de l’homophobie et du racisme « ordinaire ». A noter que des « acteurs » de ces films sont prêts à aller le montrer dans d’autres établissements de Mâcon ou de la région, ce qui paraît intéresser des collègues frappés par la qualité et surtout la justesse des scènes. Toutefois, remarque a été faite que ces films ne sont peut-être pas à utiliser en collège.
• le film « Kenny » réalisé par des lycéens de Paris

Suite à ces visionnements qui nous ont aidés à repérer certains points communs et à mieux cerner le mécanisme du harcèlement (même si ces films ne présentent pas à eux seuls toutes les situations que nous pouvons rencontrer ou que nous avons déjà rencontrées), et en nous appuyant également sur le livre récent de Bellon et Gardette Prévenir le harcèlement à l’école, nous avons décidé, pour les trois demies-journées de travail qui nous restent cette année, de travailler à établir deux fiches techniques :

• l’une à destination des adultes (enseignants, AED, etc.) de l’établissement, dont les objectifs pourraient être de :
* sensibiliser au phénomène de harcèlement tout en listant des attitudes ou mots à éviter risquant d’accroître le dit phénomène,
* apprendre à repérer les situations de harcèlement en établissant une liste d’indicateurs,
* savoir alerter : qui et comment ?

• l’autre à destination des parents, qui pourrait être donnée aux parents en début d’année (cf. le dépliant que nous avons réalisé il y a deux ans sur les dangers d’internet, dans lequel a été déjà abordé le cyber-harcèlement). Les objectifs de ce document pourraient être de :
* sensibiliser aux phénomènes de harcèlement,
* donner des outils (modestes !) aidant à discerner les signes de harcèlement dont pourraient être victimes – ou coupables ? - leurs enfants.

Mais nous n’oublierons pas aussi d’orienter une partie de notre travail en direction des élèves témoins, qui peuvent être des acteurs clefs pour encourager ou au contraire affaiblir le(s) harceleur(s) : travail sur la différence entre délation et dénonciation citoyenne (alerter) ainsi que sur l’image positive du groupe (appartenir à un collectif et lutter contre l’isolement).

Pour ce faire, sans doute travaillerons-nous en deux groupes lors de notre prochaine journée fixée au jeudi 13 mars de 9h à 17h au lycée Dumaine (avec repas en commun).

Compte rendu rédigé par Patrick HUBERT

file_download Compte-rendu N°3 GDRP de Mâcon