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Éviter le chahut numérique dans une classe virtuelle

mardi 10 novembre 2020, par Stéphane GOUDET

La plupart des classes virtuelles (CV) se passent très bien avec des élèves respectueux. Mais il arrive que des « perturbateurs » viennent interférer dans le déroulement de la classe virtuelle, directement par des interventions intempestives ou via le chat.
Quelques règles élémentaires peuvent éviter ce problème, à différents moments de votre classe virtuelle

1 – En amont de la classe virtuelle

Il est utile de rappeler aux élèves les règles de la classe virtuelle CNED : on s’identifie avec son prénom, ou nom + prénom, en reprenant les usages de la classe, mais jamais de pseudos.
De même, il semble nécessaire de rappeler aux élèves que le lien « participant » est destiné seulement à la classe et qu’il ne doit pas être diffusé au-delà.

2 – Au début de la classe virtuelle

Les élèves (qui n’ont reçu que le lien « participant ») n’ont à leur connexion aucun droit d’intervention dans la CV (dans les paramètres de la session). C’est l’enseignant (modérateur) qui accorde des droits de présentateur, permettant aux élèves d’intervenir dans le chat ou avec leur micro. Ces droits sont révocables à tout moment : on peut couper le micro d’un élève, lui enlever les droits de présentateur (ce qui le rétrograde en participant), et même l’exclure de la Classe Virtuelle.
C’est donc à l’enseignant de gérer son espace de classe avec les outils de la classe virtuelle :

Il peut ouvrir directement les droits de présentateurs à tous les élèves et gérer ensuite les éventuels perturbateurs. Cela permet une grande liberté d’interaction aux élèves et lance rapidement la classe virtuelle.
Il peut faire un appel, et vérifier, à la voix ou à la caméra, qu’il y a bien le bon élève derrière le bon prénom avant de lui donner le droit de présentateur. C’est bien plus long et à refaire à chaque fois qu’un élève arrive (en cours de CV, s’il est déconnecté par exemple).
Il peut ne donner la parole qu’à la demande de l’élève. Cela hache beaucoup la CV et bride l’interaction avec les élèves.

3 – Pendant la classe virtuelle

Si des perturbateurs interviennent et qu’un rappel ne suffit pas :

Demander à l’élève, par la voix ou le chat, de mettre sa caméra pour vérifier qu’il est bien celui qu’il prétend. Sans caméra, on peut lui demander de parler pour reconnaître sa voix. S’il refuse ou met de la mauvaise volonté, ne pas hésiter à lui enlever rapidement ses droits.
Le « rétrograder » participant afin qu’il ne puisse pas interférer dans la classe virtuelle, ni par le micro, ni par le chat.
Le retirer de la session, s’il s’avère que c’est une personne extérieure à la classe qui vient juste pour gêner la classe.

La rapidité d’intervention doit être privilégiée . Souvent les autres élèves signalent les « trolls » dans le chat.

4 – Après la classe virtuelle

Informer l’équipe pédagogique afin de savoir si cela s’est déjà passé dans une autre CV de la classe pour essayer d’identifier le perturbateur, notamment savoir s’il fait partie de la classe ou pas.
Essayer de contacter les élèves « usurpateurs » par un autre biais pour gérer le problème
Si cela se produit, ne pas hésiter à réinitialiser les liens de votre classe virtuelle CNED (sur la page classe virtuelle du portail du CNED) car si le lien participant de votre CV est dans la nature, vous risquez d’avoir de plus en plus de perturbateurs.
5 – Un dernier conseil

Une classe virtuelle se gère plus facilement à deux. N’hésitez pas à demander l’aide d’un collègue ou d’un AED à qui vous donnez les droits de modérateur. Il pourra se concentrer sur les perturbateurs pendant que vous animez la classe virtuelle.

Auteur : Johann JAMBU, Professeur Documentaliste (21) et le webinaire du 13 mars 2020.

Consulter l’article complet Éviter le chahut numérique dans une classe virtuelle pour y trouver également une vidéo qui vous présente comment gérer les droits dans la classe virtuelle du CNED et le webinaire du 13 mars 2020.