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Pire que les fake news, découvrez le "deep fake"

mardi 19 février 2019, par Stéphane GOUDET

Des vidéos montées de toutes pièces qui semblent pourtant plus vraies que nature envahissent Internet. De quoi tromper les internautes et représenter un éventuel danger pour la vérité.

Les fake news se sont démocratisées, notamment sur les réseaux sociaux. Le tout un chacun est aujourd’hui en mesure de partager de fausses informations, consciemment ou non, à grand renfort de publications Facebook ou de tweets, comprenant des articles ou des photos montées. Mais une autre technique se répand de plus en plus sur la toile : le "deep fake".

"Deep fake" : qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’une technologie basée sur la synthèse d’images. Pour faire simple, grâce à des algorithmes et l’intelligence artificielle, cette dernière permet de remplacer le visage et la voix d’un individu présent dans une vidéo par ceux d’une autre personne, et ce sans que cela soit perceptible à l’écran de prime abord. Une technique accessible aux internautes sans grandes connaissances en informatique puisque des applications simples à utiliser et des tutoriels ont vu le jour ces dernières années. De quoi multiplier le nombre de vidéos truquées sur la Toile.
Les vidéos "deepfake", un outil pour la désinformation par Agence France Presse

Un outil de désinformation massive

Le danger est bel et bien la manipulation de l’information. En septembre 2018, un rapport du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie laissait entendre que le "deep fake" pouvait participer à "une atomisation extrême de l’information, avec la disparition ou la fragilisation des acteurs" que sont notamment les médias. "Au cours des deux prochaines années, nous verrons des vidéos truquées jouer un rôle dans les campagnes politiques aux États-Unis ou en Europe (...). Ce sera un défi pour les démocraties", prévient Paul Scharre.

Pour ne pas tomber dans le panneau, vérifiez toujours la source. Autre astuce : faire attention aux images. "Dans beaucoup de vidéos truquées, les gens ne clignent pas des yeux", indique par exemple Paul Scharre. Méfiance donc !

Consulter l’article complet de Fabien Gallet