Introduction

A relire l’introduction du « droit de la vie scolaire », on comprend mieux le « conflit élèves- professeurs- parents, et pourquoi il semble profond et ancien. « La relation naturelle d’autorité adulte- enfant se désagrège, voire disparaît. Peut être le procès fait au chef d’établissement, à l’enseignant ou au surveillant soulage-t-il le quérulent (procédurier) en lui permettant de régler même parfois inconsciemment de vieux comptes avec l’institution ? »

Et nous revenons bien à cette antinomie, ce conflit entre les conditions d’une même fin, ces enseignants et ces apprenants opposés dans cette finalité que sont le savoir et la réussite. Ces adultes et ces enfants opposés dans cette relation naturelle d’autorité.

L’école est forcément un lieu de conflits : conflits de générations, conflits d’intérêts, oppositions à la règle, contestations de l’autorité qui représentent le passage obligatoire de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte.

Le CPE est-il l’unique membre de la communauté scolaire devant gérer toutes ces situations ? Le texte régissant nos missions n’utilise pas un vocabulaire indiquant la « gestion de l’urgence » mais bien l’expression d’un travail de fond « pluridisciplinaire » (dans le temps et l’espace) permettant la création d’un climat serein pour l’ensemble de la communauté scolaire. Cependant, le texte de référence commence à dater et les choses, les personnes, certaines missions… ont changé.

Ainsi, loin d’être une nouvelle méthode du type « gérer les conflits en dix leçons », notre travail s’est voulu résolument ouvert à diverses techniques de communication –tant verbales que non verbales- afin de mieux comprendre les erreurs que nous pouvions commettre ou avoir commises et mieux appréhender les prochaines situations conflictuelles que nous rencontrerons (le « nous » s’appliquant aux lecteurs de cette production, qu’ils soient CPE ou non ; chacun pouvant être un des protagonistes d’une situation de conflit…).

Bien entendu, le lecteur trouvera des moyens d’analyse(s) de situation(s), des « trucs », lui permettant d’anticiper certaines oppositions en réunissant le maximum de conditions favorables au non développement de situations conflictuelles ou, malgré tout, de mieux analyser son propre mode de « gestion », ses habitudes, son environnement pour « gérer » au mieux les situations de crise, les conflits… Le CPE est au carrefour des relations « inter-catégorielles » de la communauté éducative. Il nous a paru plus pertinent de centrer notre travail sur le conflit direct avec le CPE dont les origines semblent liées à la méconnaissance de notre fonction et au manque de publicité que nous en faisons tant à l’intra, avec les divers personnels de nos établissements, que vers l’extérieur vis-à-vis de tous les non-enseignants (parents, enfants, représentants…).

D’aucuns éviteront, céderont, trouveront un compromis, imposeront, rivaliseront... Mais n’oublions pas que nous sommes source(s) de conflit de part notre appartenance à la Fonction Publique d’Education et notre mission reconnue de gestion des absences (etc…), alors gérons, portons administrons… le conflit en trouvant parmi toutes les informations de cette production les données qui enrichiront la personnalité et le professionnalisme de chacun.

Contenu du travail

Introduction

I. Généralités

A. Définition

B. Textes officiels

II. Communiquer efficacement

A. Les fondamentaux de la communication

B. La communication non verbale

C. 10 éléments essentiels à retenir en cas de conflit

III. La résolution de conflit

A. Les différents types de conflits

B. Les étapes dans la résolution d’un conflit

C. Les attitudes face au conflit

D. Etudes de cas

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